Depuis la fin juillet 2025, plus de 1200 rabbins et leaders juifs du monde entier – mais en majorité des États-Unis d’Amérique – on signé une pétition à l’attention du gouvernement israélien. Dans cette lettre, critiquant « l’utilisation et la menace de la famine comme arme de guerre » contre les habitants de Gaza, ils appellent le gouvernement de Benyamin Netanyahou à « respecter toute vie innocente ».
Tout en reconnaissant « les immenses défis auxquels l'État d'Israël est confronté », la « menaces existentielles » qui touche le pays, ainsi que le droit absolu d’Israël à se défendre, les signataires affirment que les massacres de civils sont inacceptables. Ils mettent particulièrement en avant le massacre de Palestiniens qui cherchent désespérément à se nourrir, rappelant que cette réalité « ne peut raisonnablement être niée ».
Gouvernement, officiers et colons pointés du doigt
Dans leur argumentation, les signataire de la lettre font également remarquer que certains Israéliens portent une responsabilité dans la guerre actuelle : « Les déclarations d'intention et les actions répétées de ministres du gouvernement israélien, de certains officiers de l'armée israélienne, ainsi que le comportement de groupes de colons d'une violence criminelle en Cisjordanie, souvent avec le soutien de la police et de l'armée, ont largement contribué à cette crise ».
Les signataires de la lettre demandent au gouvernement israélien d’autoriser une aide humanitaire importante à Gaza et de « travailler de toute urgence par tous les moyens possibles pour ramener tous les otages chez eux ». Ils veulent également qu’un dialogue international permette un règlement juste du conflit, « garantissant la sécurité d'Israël, ainsi que la dignité et l'espoir des Palestiniens ».
D’un point de vue plus théologique, les rabbins et leaders signataires de la pétition soulignent la contradiction qui existe entre ce qui se passe sur le terrain et les « valeurs fondamentales de la Torah, selon lesquelles chaque personne est créée en l'image de Dieu ». Ils se réfèrent au rabbin et lord britannique Jonathan Sacks pour rappeler un apport fondamental du judaïsme à l’humanité : « La tradition juive a façonné la civilisation morale de l'Occident, en enseignant pour la première fois que la vie humaine est sacrée ».